Matthieu 6:24 

Nul ne peut s'asservir à deux seigneurs - car, ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre : vous ne pouvez vous asservir à Dieu et à Mammon



Mammon
Mammon (1), c'est l'argent utilisé comme un but en soi, et non pas comme un moyen
Le monde a pour idole l'argent - on dit même que l'argent est le nerf de la guerre

On ne peut servir Dieu et l'argent, car servir l'argent c'est servir le monde, dont le satan est le principe
On peut par ce moyen discerner les vrais serviteurs de Dieu des pseudo serviteurs de Dieu : ceux qui servent l'argent ne servent pas Dieu (2)

Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement (Matthieu 10:8)

Allons plus loin : on ne trouve nulle part dans le Nouveau testament de pasteur professionnel, payé pour être pasteur
Ceux-ci sont des mercenaires, pas des serviteurs : ils ont déjà leur récompense

Le chrétien fera bien de ne pas se laisser imprégner des habitudes du monde concernant l'argent (3)
L'argent/Mammon est un piège qui éloigne de Dieu : combien sont tombés à cause de leur amour de l'argent! (4)

Là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur (Matthieu 6:21)

Lire également L'argent
 



(1)

Mammon dans Encyclopaedia Universalis : "Mot appartenant à la langue juive et judéo-chrétienne, mammon est la transcription européenne, hébraïque ou araméenne du mot grec mamônas, probablement dérivé de la racine hébraïque amên (ce qui est fidèle, sûr). Dans l'Ancien Testament, on ne le rencontre que dans l'Ecclésiastique (XXXI, 8). On trouve mammon à Qumrân, en hébreu, dans la Règle de la communauté (VI, 2) et dans l'Écrit de Damas (XIV, 20), où il désigne l'argent. Dans le Nouveau Testament, il apparaît en Matthieu (VI, 24) et en Luc (XVI, 9, 11 et 13). Dans le judaïsme tardif, en hébreu mishnaïque ou en araméen targumique, mammon désigne la richesse ou le gain, souvent mal acquis. Il apparaît dans le Talmud de Babylone et dans les targums, où il a le sens de profit ou d'argent. Dans le targum palestinien du Pentateuque, il sert à rendre (Genèse, XXXIV, 23) le mot original, hébraïque, « bétail » (la richesse du fermier). On le trouve fréquemment dans le Talmud de Palestine. On le rencontre aussi dans la littérature apocalyptique, notamment dans l'Énoch éthiopien, où il signifie les sécurités illusoires de ce monde. Dans l'Évangile de Matthieu (VI, 24, « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon »), le terme est, dans la bouche de Jésus, presque personnifié et identifié à une puissance démoniaque."

Ce qui est sûr : mettons-nous notre foi dans ce qui est apparemment sûr dans ce monde, ou en Dieu ? ceci d'autant plus quand "ce qui est sûr" est mal acquis ?

Les sécurités illusoires de ce monde en font tomber beaucoup, attirés par la facilité à acquérir des richesses sans travailler

Paul ne dit-il pas en II Thessaloniciens 3:10 ? :

Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus

Le profit est contraire à l'Esprit de Dieu - et ce qui est contraire à l'Esprit de Dieu prend sa source dans la puissance démoniaque

 
(2) On reconnaît souvent les pseudo serviteurs de Dieu au fait qu'ils séduisent les foules : or, Christ n'était pas séducteur (Lui n'avait rien qui attire le regard), mais le séducteur, c'est le satan
(3)

Par exemple en ce qui concerne le prêt à intérêt :

Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras pas avec lui comme un usurier : vous ne lui imposerez pas d'intérêt (Exode 22:25)

Tu ne prendras pas d'intérêt de ton frère, intérêt d'argent, intérêt de vivres, intérêt de quelque chose que ce soit qu'on prête à intérêt (Deutéronome 23:19)

(4)

Écoutons Jacques 5 :

À vous maintenant, riches ! Pleurez en poussant des cris, à cause des misères qui vont venir sur vous. Vos richesses sont pourries et vos vêtements sont rongés par les vers - votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille sera en témoignage contre vous et dévorera votre chair comme le feu : vous avez amassé un trésor dans les derniers jours. Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs et duquel ils ont été frustrés par vous, crie, et les cris de ceux qui ont moissonné sont parvenus aux oreilles du Seigneur Sabaoth.