La grâce

Qui d'entre vous, par le souci qu'il se donne, peut ajouter une coudée à sa croissance ? (Matthieu 6:27)

[Beaucoup] s'efforcent de progresser pour entrer dans la grâce, au lieu de progresser dans la grâce

[...] Les enfants d'Israël, avec leurs pérégrinations dans le désert, sont une image parfaite de ce genre de croissance. Ils voyagèrent pendant près de quarante ans, marchèrent beaucoup et ne connurent pratiquement aucun repos. Cependant, à la fin, ils n'étaient pas plus près de la terre promise qu'ils ne l'étaient au début. Lorsqu'ils partirent pour le voyage, en quittant Kadès-Barnéa, ils étaient déjà à la frontière du pays et quelques pas auraient suffi à les y faire pénétrer. Lorsqu'ils arrivèrent au terme du voyage, dans les plaines de Moab, ils étaient encore à la frontière. La seule différence, c'est que maintenant, ils avaient un fleuve à traverser, ce qu'ils auraient pu éviter au début. Toutes leurs pérégrinations et leurs combats dans le désert ne les avaient pas fait entrer en possession d'un pouce de terrain. Pour y parvenir, il fallait qu'ils y entrent d'abord.
[...] Mettez ensemble, cher lecteur, l'amour le plus tendre que vous connaissiez, le plus profond que vous ayez ressenti, le plus fort qui ait été répandu sur vous, mettez par-dessus tout l'amour de tous les coeurs humains les plus tendres du monde et multipliez-les ensuite à l'infini : alors, vous commencerez peut-être à vous faire une petite idée de l'amour et de la grâce de Dieu!
[...] Permettez-moi de vous supplier de cesser de faire des efforts en vue de votre croissance et de vous laisser tout simplement croître naturellement
(texte tiré de Le secret du chrétien pour une vie heureuse, de Hannah W.Smith)



Citations de J.N. Darby sur la grâce :
Regardez-vous à votre propre coeur pour savoir si Dieu est satisfait ?
Oseriez-vous dire que Dieu n'est pas satisfait de son oeuvre ?
Voudriez-vous y ajouter quelque chose ?
Quant à moi, je vois une chose accomplie, sa justice : il l'a manifestée.
De quel côté vous tournez-vous, du côté de Dieu ou du vôtre, pour devenir autre que vous n'êtes ?
Trouverez-vous quelque ressource en vous-même ?
La mesure de ce qu'un chrétien doit être se trouve dans la grâce seule.
Dieu m'a parfaitement aimé, m'a donné sa justice et je comprends que je dois être à lui tout entier, corps et biens.
En contraste avec la loi qui exige, l'Évangile nous a fait connaître que Dieu donne, nous a apporté le don de Dieu.
La loi exige ce que nous devons être, Christ nous donne ce dont nous avons besoin, le salut.
Aucun raisonnement de notre coeur ne peut jamais s'élever jusqu'à la grâce de Dieu.
Pour être telle, elle doit découler directement et librement de Dieu.
Quand, dans la présence de Dieu, nous nous reposons sur sa grâce, rien ne peut nous troubler.
Demeurer dans le sentiment de la grâce dans la présence de Dieu, est tout le secret de la sainteté, de la paix et du repos du coeur.
Si vous croyez encore avoir, par nature, un bon désir dans votre coeur, vous n'avez pas compris la grâce.
La grâce applique l'amour de Dieu aux besoins de notre ruine.
Dieu veut que sa grâce nous suffise, et cela est plus précieux que si l'écharde en la chair nous était ôtée.
Jamais Dieu ne nous donnera ce qui peut nous faire oublier notre état de voyageurs dans le désert.
Il veut que sa grâce nous suffise - quand elle ne nous suffit plus, c'est que la chair agit en nous.
Il en est de la grâce comme de la manne : impossible d'en faire provision pour le lendemain, ni de compter sur la grâce d'hier - nous devons nous appuyer sur Dieu seul, dépendre de lui journellement, voilà son désir.
Si nous ne sommes pas satisfaits de voir la manne tous les matins, nous méprisons l'amour de Dieu.
La joie du fidèle est de comprendre cet amour et de vivre dans une continuelle dépendance de Dieu.
Nous sommes placés dans un lieu de difficultés, d'exercices et d'épreuves, mais nous avons la promesse que nous y sommes «gardés par la puissance de Dieu».
C'est pourquoi notre responsabilité apparaît : nous devons nous appuyer sur sa grâce à chaque instant.
Nous sommes placés journellement devant ces exercices pour montrer si nous sommes fidèles en nous appuyant sur sa force à lui et non sur la nôtre, jusqu'à la fin du voyage. Dieu mêle sa grâce à toutes nos épreuves.
Il n'a pas seulement opéré pour nous une rédemption éternelle, mais encore «il ne retire pas ses yeux de dessus le juste».